XXᵉ siècle : des luttes sociales aux transformations qualitatives
Au XXᵉ siècle, la viticulture roussillonnaise connaît des bouleversements sociaux. Après la crise du vin du Languedoc-Roussillon en 1907, qui vit des révoltes paysannes contre la fraude et les prix injustes, la région prend conscience de l’urgence de revaloriser ses produits. Les coopératives viticoles se multiplient dans les années 1930, permettant aux petits viticulteurs d’unir leurs forces pour produire et vendre. La création des premières Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) dans les années 1930, comme Banyuls, établit un cadre qui structure la production viticole.
Par ailleurs, dans les années 1970 et 1980, l’arrivée de certains précurseurs indépendants amorce un mouvement inverse. Ces domaines revendiquent moins de rendement et davantage de qualité, redéfinissant les vins secs du Roussillon, trop longtemps réduits aux seuls vins doux naturels. L’accent est mis sur l’expression des terroirs, avec une attention particulière portée aux sols de schiste, de gneiss et de granite.