Comprendre l’Aspre : pourquoi la carte, d’abord ?
Au cœur du Roussillon, le massif des Aspres s’étire en une suite de collines qui n’en finissent pas de charmer les géologues, les vignerons et les amateurs de vins racés. Les Aspres, c’est l’entre-deux presque secret, coincé entre le Canigou vigilant au nord et le Vallespir en pente douce vers le sud. Mais y reconnaître l’âme d’un vin local, saisir la nuance d’une parcelle… passe, presque invariablement, par les cartes. Pas seulement la photographie du relief, mais l’accumulation patiente de couches : géologiques, climatiques, humaines.
Sans ces cartes, le mot « Aspres » reste abstrait. Or, il suffit d’ouvrir une carte IGN au 1/25 000, d’observer celles dessinées par les géographes de l’INAO ou les portails du BRGM, pour comprendre que l’identité viticole des coteaux s’y inscrit, ligne après ligne. Décrire les Aspres sans leur cartographie, ce serait se priver de la promesse de leurs vins : densité, tension, amertume noble.